Mon parcour scolaire et professionnel: comment passer de fleurs à clavier d'ordinateur? - Partie 1

Quand j'était petite, je suis, comme presque tout les enfants, passée par plusieurs rêves de métier.

A 5 ans, j'avais décidé de devenir chanteuse. Cette idée n'est restée dans mon esprit que quelques minutes: pour être chanteuse, il fallait savoir chanter. Raté.

Ensuite, pendant un plus long moment, je caressais l'espoir d'être un jour médecin, ou infirmière. Mais voilà, dans un cas comme dans l'autre, il fallait ne pas être trop trop nulle en math, supporter la vue du sang, des fluides corporelles, et tout simplement ne pas avoir une aversion pour le contact humain. Encore raté.

Maitresse d'école? C'est cela oui. Moi qui ne supportais pas les cris d'enfants, j'allais être maitresse d'école. Heureusement, cette idée n'est pas restée très longtemps.

Depuis toujours, j'aime la nature, tout ce qui ressemble de près ou de loin à un arbre ou une fleur, les petits oiseaux, l'odeur de l'herbe fraichement coupée, les gazouillis des rivière...bref, je m'égare. J'aime la nature, voilà.

Du coup, dans ma petite tête à germé cette idée: j'allais être fleuriste! C'est bien, les fleurs c'est beau, ça sent bon , c'est propre (en général), ça ne vous assomme pas de question en permanence: les fleurs, c'était le bon plan.
Et comme vous pouvez le constater, à 11 ans, j'était déjà très sociable, comme fille. Pas de la faute de mes parents hein, d'ailleurs eux non plus ne comprennent pas, mais c'est comme ça.

Parfait, je n'en démordais pas, je voulais partir là-dedans. A la fin de mes primaires, mes parents m'ont donc inscrite dans une école d'horticulture des environs, et c'était parti, j'avais choisi ma voie.

Qu'on se le dise: je n'ai pas regretté une seule seconde. J'avais regretté de commencer des cours de piano (arrêtés à 9 ans), regretté aussi de commencer la danse rythmique (abandonnée dès le premier cour), mais ça, pas du tout. J'avais trouvé ce qui me branchait.

Mon parcours scolaire à été assez simple. Mes deux premières années ont été générales: j'avais deux heures de cours d'agronomie par semaine, et le reste c'était des cours généraux.

A partir de ma troisième année, le rythme à changé: Moins de cours généraux, plus de cours axés sur l'horticulture, et surtout, des cours pratiques. Franchement, on aurait supprimé les maths et les cours de sport, et on frôlait la perfection. J'apprenais à m'occuper des plantes, des légumes, des fleurs, des arbres, et toutes les autre  techniques en rapport avec l'horticulture.


Ensuite, en 5ème et en 6ème, les cours se sont intensifiés. J'ai appris à utiliser des machines, à concevoir des projets de A à Z, à dessiner des plans. J'ai aussi appris à établir des devis, à utiliser des techniques de vente et a avoir le contact client. J'ai suivi des stages, et ça fait partie des meilleurs souvenirs que j'ai de mes études.

Dans ma tête, c'était très clair: dès que j'aurai obtenu mon diplôme, j'allais entamer une année supplémentaire pour affiner mes compétences et obtenir une spécialisation de fleuriste.

Mais manque de pot, les choses ne se sont pas déroulées de cette manière: j'ai bien obtenu mon diplôme avec des notes brillantes, mais, fautes d'effectifs, la spécialisation en fleuristerie n'a pas été maintenue.

Je n'avais clairement pas le courage d'entamer des études supérieures, j'était épuisée de l'école, alors toute franche et pleine d'espoir, je suis partie...sur la route de la recherche d'emploi!

J'en était sûre, ça allait aller très vite pour trouver un travail. Naïve que j'était!

La première désillusion à eu lieu lors de mon premier entretien avec un conseiller à l'emploi. Cette personne à tout de suite cassé mes doux rêves: Trouver du travail dans une branche en recherche, c'est déjà dur. Et comme dans ma branche, on ne recherchait presque pas, ça allait être TRES dur. En plus, je suis une fille, quelle idée d'avoir fait des études d'horticulture en étant une fille! Il va falloir chercher dans la vente!

"-Mais...je n'ai même pas de diplôme!

-Vous n'avez pas le choix. Il n'y a rien dans votre branche. Si vous voulez trouver un travail et à défaut, obtenir un chômage , vous devez chercher dans les autres domaines.

-D'accord. Je le ferai. Mais histoire que mes études n'ai pas servi à rien, il y a moyen que je fasse une formation en fleuristerie pour quand même obtenir ma spécialisation?

-On ne recherche plus de fleuriste! Je ne vais pas vous mettre dans une formation avec laquelle vous ne trouverez pas de travail! Il fallait y penser avant de faire de l'horticulture!"

Cette personne, j'avais vraiment envie de lui répondre qu'a 12 ans, on en réfléchit pas au gouffre qu'est le marché de l'emploi, on veut faire le métier qu'on aime!
Mais je n'ai rien dit. J'était trop intimidée et dégoutée par le constat que je me prenais en pleine figure.

Alors je me suis exécutée. J'ai fait un CV de technicienne en horticulture (pas horticultrice, et comment ça vous ne savez pas qu'on dit comme ça?) et un CV de technicienne en vente (et pas vendeuse, et comment ça vous ne....bref, vous avez compris), avec les lettres de motivation qui corresponde.

Alors, sur mon CV de technicienne en horticulture, c'était très simple de mettre mes acquis, mes compétences et mes qualités en tant qu'ouvrière horticole (tant de termes disponibles juste pour un métier!), parce que j'aimais énormément mon métier de base. Mais il me restait un défaut: j'était une fille, jeune de surcroit, et pas très costaude vu comme ça (mais en fait, je l'était). Alors bon, quand j'allais postuler dans les endroits qui avait un lien de près ou de loin avec l'horticulture, soit on me regardait comme un maquereau frit, soit on me disait qu'on allait me rappeler, et ce n'était jamais le cas. Et bien sûr, j'ai essayé chez les fleuristes, indépendant ou pas, mais sans la spécialisation, et même avec, c'est un métier bouché.
 
Ca tu vois, c'est ce que j'imaginais être mon travail quand j'en cherchais...

Pour le CV de technicienne en vente...Comme j'avais l'obligation d'indiquer mes études, d'office la personne devant laquelle je me présentais ou à qui j'envoyais ma candidature voyait que j'était issue de l'horticulture. Donc, la réaction a laquelle j'avais droit, c'était:

"
-Mais pourquoi vous cherchez dans la vente? Vous n'avez même pas de diplôme dans ce domaine!

(Bah oui, va le dire à ma conseillère emploi)

-Je sais, mais je ne trouve aucun travail dans mon domaine, et j'ai besoin d'un travail (ce qui était la pure vérité).

-Désolé, je ne peux pas vous aider.

Ou la variante:

-On vous rappellera."

Et bien sûr...on ne me rappelais pas. Au début, je croyais vraiment qu'on allait me rappeler. J'avais de l'espoir. Mais bon, j'ai fini par me faire une raison.

Et 8 mois se sont écoulés de cette manière. 8 longs mois, très heureux et très joyeux.

Je rigole, c'était l'enfer (pas avec ma famille. Avec mon cerveau).

Au terme de ces 8 mois, ô miracle, ô joie, je reçois une convocation pour un emploi, dans une serre de production horticole. C'est mon organisme d'aide à l'emploi qui à mis en place un dispositif, et j'entre dans les cordes; je cherche du travail depuis 8 mois, alors celui-ci m'envoie travailler dans une entreprise, qui, bonne samaritaine, accepte. Ceci est censé m'aider à acquérir une première expérience.
Je vais donc travailler à temps plein, pour un salaire qui correspond à un mi-temps, pendant une durée de 6 mois. Oui, je sais ce que vous vous dites, c'est de l'arnaque, tout ça...
Mais non enfin! C'est une opportunité qu'on m'offre pour acquérir une expérience béton, moyennant un peu de flouz! Je vous expliquerai dans le prochain volet comment ça s'est passé, et la conclusion de cette merveilleuse aventure.

Spoiler: vous avez vu juste, c'était bien de l'arnaque.




































 

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