Le Parfum – Patrick Süskind : La critique
"Jean-Baptiste
Grenouille, parfumeur de génie à l'esprit totalement dérangé, n'a qu'une idée
en tête: créer son propre parfum, ce parfum unique qui suscitera l'amour chez
toute personne sentant son odeur. De Paris à la Provence, nous suivons la vie
de ce meurtrier qui, pour arriver à ses fins, usera de tous les moyens
possibles. "
Du
début à la fin, je me suis régalée de ce livre. J'ai du mal à lui trouver un
point vraiment négatif, car pour ma part, j'ai tout aimé. Le personnage,
véritable génie morbide, et l'ambiance, tantôt angoissante, tantôt teintée d'un
humour noir très bien dosé et travaillé.
L'idée
de cette histoire, il fallait la trouver. Je suis restée impressionnée par le
personnage principal, Jean-Baptiste, qui se révèle être quelqu'un de tout à
fait intelligent. Le fait qu'il soit pratiquement dépourvu de sentiments
propres à l'être humain le rend prodigieusement intéressant. Il a un parcours
tout à fait atypique du début à la fin, cet être qui n'aurait même pas du
vivre, et c'est ce qui fait qu'il restera un personnage qui me fascine
vraiment.
J'ai
également beaucoup aimé le contexte de l'histoire, l'époque, l'ancien Paris, la
chaleureuse ville de Grasse (c'est du moins comme ça que je la ressentais). J'ai
particulièrement apprécié quand Grenouille a commencé son travail d'apprenti
auprès du grand parfumeur Giuseppe Baldini, car j'ai trouvé cette partie du
récit vraiment drolesque (je ne suis pas sûre que ce mot existe, mais je l'aime
bien).
La
retraite de Grenouille dans la grotte du Plomb du Cantal est aussi un moment
que j'ai beaucoup apprécié. Le fait qu'il ait trouvé un endroit où il se sent
bien, où il ne sent pas menacé ou agacé par une présence humaine (car il
découvre qu'il hait l'odeur humaine, parfois même l'humain en lui-même) et où
il peut se retrouver seul avec lui-même confère au récit un sentiment de
sérénité. Le calme avant la tempête en quelque sorte.
Au
final, une vraie réussite pour moi.
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